Collection botanique
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Le Parc de Mariemont est un parc historique mais également un arboretum qui possède la plus importante collection dendrologique de la Province du Hainaut et une des plus belles de Belgique.
Cet arboretum, conçu comme un espace paysager, comptait, en 2005, 2434 espèces et variétés végétales dont certaines particulièrement intéressantes à découvrir.
Le Davidia involucrata (Arbre aux pochettes) est d’ailleurs la seule espèce du genre Davidia et est présente à Mariemont. Ces arbres sont très peu représentés en Wallonie, mais vous pourrez en trouver à divers endroits du parc. Au mois de mai, on peut observer ses grandes bractées blanches qui accompagnent les fleurs qui lui ont donné son nom “Arbre aux mouchoirs”. Les plus anciens, un groupe de 3 sujets, se trouvent sur la terrasse entre le “Fer à cheval” et les ruines du chateau de Charles de Lorraine, sur la droite de “l’Abondance”.
A l’origine, les espèces indigènes ont été privilégiées.
Le parc accueille ainsi bon nombre de spécimens de hêtres pourpres, laciniés, pleureurs et autres, mais aussi des châtaigniers, chênes, frênes… parmi lesquels se trouvent des arbres multiséculaires comme des chênes pédonculés, dont un magnifique chêne hybride (Quercus x rosacea Bechst), présent près de la Fontaine aux Lions. Cet hybride entre le chêne pédonculé (Quercus robur) et le chêne rouvre (Quercus petraea) est le plus gros chêne du parc avec une circonférence, en 2012, de 475 cm pour une hauteur de 39 m. Déjà au 18è siècle, cet hybride naturel servait de semencier pour régénérer le parc et les forêts du prince. (Photo bientôt)
Proche des étangs de l’entrée principale du parc, l’on peut également découvrir un imposant châtaignier (Castanea sativa Mill.), d’une circonférence de 624 cm en 2012 pour une hauteur de 28 m, probablement planté au 18è siècle. C’est le plus gros feuillu du Domaine de Mariemont mais une vingtaine de gros sujets ont été répertorié lors de l’inventaire dendrologique de 2005. (Photo bientôt)
Par la suite, à partir de 1861, des essences exotiques comme par exemple les araucarias, ont été introduites par Fuchs, architecte-paysagiste le plus demandé de Belgique à l’époque. Il crée aussi les massifs de rhododendrons et azalées dont la terre de bruyère a été importée de Sologne. (Photo)
D’autres espèces, venant du monde entier, ont alors été plantées et celles-ci se sont bien adaptées aux conditions pédologiques et climatiques variées qu’offre le parc de Mariemont. On peut citer les séquoias géants, ginkgos, tulipiers de Virginie, cèdres du Liban, pin Weymouth…
Aujourd’hui, les espèces se déclinent également en de nombreuses variétés botaniques et horticoles, comme pour les collections de magnolias, d’érables japonais, à peau de serpent et autres ou encore de bouleaux.
Une dizaine d’espèces et plusieurs hybrides et cultivars de magnolias ornent le parc et parmi celles-ci, l’on peut observer le plus gros des magnolias du parc de Mariemont, le magnolia à feuilles acuminées (Magnolia acuminata L.) en bordure du chemin secondaire conduisant au Musée. Sa taille est respectable: en 2012, sa circonférence était de 307 cm pour une hauteur de 26 m. Les deux plus beaux groupes de magnolias datent d’une centaines d’années : l’un se trouve à gauche du chemin principal à hauteur du second étang, tandis que l’autre est en bordure du chemin menant au CRIE. (Photo)
Actuellement, 46 arbres sont classés remarquables selon plusieurs critères, définis par la direction des Monuments et Sites de la Division Nature et Forêt de la Région Wallonne, aussi bien scientifiques qu’esthétiques : l’âge, l’espèce, la rareté, les dimensions (circonférence du tronc à 1,5 m de hauteur), l’intérêt historique (essence exotique rapportée de voyage, arbre planté pour un personnage célèbre), intérêt folklorique, religieux, critère d’isolement, critère de position, critère de localisation, formes insolites, critères phytosanitaires et impact paysager).
Le pommier de l’Amour (Phellodendron amurense Rupr) du Domaine, présent dans la grande pelouse est sans doute le plus gros spécimen d’Europe (planté entre 1832 et 1860), et incontestablement le gros de Belgique avec une circonférence de 445 cm pour une hauteur de 21 m en 2012. Découvert sur les rives du fleuve Amour en Asie, il a été introduit en Europe vers 1855; Mariemont peut donc être fier de posséder l’un des premiers exemplaires introduits en Belgique. (Photo)
L’érable sycomore à feuilles pourpres (Acer pseudoplatanus L. ‘Atropurpureum’) de la grande pelouse est, quant à lui, remarquable pour son intéret dans le paysage par sa taille et sa forme en cépée tout à fait exceptionnelle, qui fait de lui l’arbre le plus connu du parc. ( Photo)
Pour en citer un dernier, le cèdre du Liban (Cedrus libani A. Rich.), situé en plein centre de la grande pelouse est remarquable pour sa taille et son interêt dendrologique et est tout à fait caractéristique. En effet, son sommet est tabulaire, caractère qui lui est propre après une trentaine d’années d’existance. De cette forme typique, il n’existe plus au Liban que de maigres peuplements entre 1300 et 2000 m d’altitude. C’est probablement la raison pour laquelle l’Ambassade du Liban en Belgique est intervenue pour prolonger au maximum la pérénité du Cèdre de Mariemont. Malheureusement, l’arbre est en fin de vie: son alimentation en sève ne s’effectue plus que sur 1/5 de son tronc. Une bequille de soutien a été placée en 2007, ce qui lui permet d’assurer sa stabilité. (Photo)
Enfin, au coeur du parc se trouve un endroit tout à fait magique en période de floraison : la roseraie. Elle était déjà présente dans le plan original du parc paysager dessiné en 1832 par Charles-Henri PETERSEN.
Le plan d’une grande partie du parc actuel a été ensuite agrandi à plusieurs reprises avec la complicité de deux paysagistes célèbres (Fuchs et Keilig). Ceux-ci modifièrent l’emplacement de la roseraie : elle était située non loin de l’entrée principale du parc, très éloignée du château. C’est en 1885 qu’elle est aménagée à son emplacement actuel.
Elle fut entièrement replantée en 1979 suite à une contamination du sol par un parasite.
Elle abritait autrefois une collection de roses très importante. Aujourd’hui, l’on peut observer de nombreuses variétés de roses anciennes et nouvelles mais également bon nombre de plantes vivaces qui parfument et colorent le parc, comme des hellebores, centaurées, lavandes, iris, …
Le CRIE de Mariemont propose afin de découvrir cette collection dendrologique au fil des saisons, des visites thématiques gratuites chaque mois à découvrir dans l’agenda de nos activités.
Des visites pour des groupes scolaires, cercles horticoles, groupes d’insertion professionnelle peuvent être également organisées pour des visites plus précises, plus botaniques ou simplement pour découvrir le parc et ses richesses. N’hésitez pas à nous contacter pour nous soumettre vos attentes et désidérata.
Bientôt suivrons des informations à découvrir sur les arbres et arbustes intéressants au fil des saisons, par leur feuillage à coloration automnale, par leur floraison abondante ou odorante ou encore par leur écorce fabuleuse, …
Pour en savoir plus...
Trésors de Mariemont - collections dendrologiques.
Cet ouvrage richement illustré comporte deux parties complémentaires.
La première détaille l'histoire du Domaine et de la succession de ses habitants avant de proposer 5 circuits de promenade pour vous permettre de (re)découvrir le Parc au gré de vos visites.
Dans la seconde partie, quelque 113 arbres d'un des plus beaux arboretums de Wallonie sont présentés, décrits et illustrés. Vous rencontrerez ces arbres au cours de vos balades. Ce livre est accompagné d'un plan du Parc, pour vous permettre une reconnaissance sur le terrain de ces "Géants aux pieds d'argile" et de leur environnement.
Disponible à la boutique du CRIE : 17 €